2016, ANNÉE CANAL DU MIDI
2016, ANNÉE CANAL DU MIDI
Véritable voie de
communication, le canal du Midi a donné lieu à de nombreux ouvrages et œuvres
d'art qui pour certaines sont de véritables prouesses architecturales.
Aujourd'hui, le canal est l'artère vitale de Toulouse pour la marche, le vélo,
la pêche, l'aviron…
En 2016, Toulouse fête les 350 ans du canal du Midi où
en 1666, un certain Louis XIV, signait
l'édit royal autorisant le creusement du "canal des Deux Mers".
Il y a 20 ans également, en 1996, le canal du
Midi était inscrit sur la liste du patrimoine
mondial de l'UNESCO.
Histoire du Canal
L’ambition de
construire un canal dans le midi de la France existe depuis l’Antiquité mais les
nombreuses études et les nombreux projets ne parvenaient pas à résoudre
l’immense difficulté qui résidait dans l’alimentation en eau du canal du Midi
pour assurer une navigation constante.
Foto de Paul Riquet
En 1662, Pierre-Paul Riquet trouve la solution en imaginant un système
d’alimentation du canal, basé sur le détournement de l’eau de plusieurs
ruisseaux et rivières de la Montagne noire et en l’acheminant en un point de
partage, au seuil de Naurouze, afin que l’eau s’écoule de part et d’autre, vers
la mer Méditerranée et vers Toulouse puis l’océan l’Atlantique.
Pour alimenter en
eau le canal du Midi durant une année, il faut environ 90 millions de m3.
Le lac de
Saint-Ferréol qui reçoit les eaux de la Montagne noire fut et reste la réserve
majeure du canal avec une surface de 67 ha. Un barrage de 786 m de long et 149
m de large retient les eaux du lac. Un musée consacré au canal du Midi est
situé près des chutes et permet de découvrir également l’histoire de la
construction du lac.
La construction du
canal du Midi dura quinze ans, de 1666 à 1681, sous la responsabilité de
Pierre-Paul Riquet et sous le règne de Louis XIV.
Il est le plus
ancien canal d’Europe encore en fonctionnement. D’une longueur de 240 km entre
Toulouse et la mer Méditerranée, le canal du Midi constitua le plus vaste
chantier de son époque et reste une des plus grandes réalisations du génie
civil.
Le canal du Midi a
nécessité la mobilisation de 12 000 ouvriers armés de pelles et de pioches.
Les conditions de travail
À l’époque, les
conditions financières et sociales d’emploi de ces ouvriers sont très
favorables et inhabituelles. Pour garder sa main-d’œuvre, Riquet paye
correctement ses ouvriers. Mais surtout, il donne des avantages sociaux jamais
autorisés auparavant comme les jours de pluie chômés, les dimanches et les
jours de fête rémunérés et enfin les congés maladie. Le contrat de travail sur
le Canal du Midi est individuel et se fait par recrutement libre. La paye est
le double d’un salaire agricole de l’époque.
Plusieurs métiers
se rencontrent sur les chantiers du canal du Midi. Les maçons et les tailleurs
de pierre sont chargés de la construction des ouvrages d’art comme les ponts,
les écluses… Les forgerons sont chargés de l’entretien de l’outillage…
Le canal de Midi
comporte 63 écluses, 126 ponts, 55 aqueducs, 7 ponts-canaux, 6 barrages et 1
tunnel.
Les écluses sont
construites en pierres de taille scellées à la chaux, dont certaines sont des
bijoux d’architecture.
Dès sa mise en
service, le canal du Midi est utilisé pour le transport de marchandises (blé,
vin…) mais aussi des voyageurs (cent mille passagers durant l’année 1856) et du
courrier postal. Un service de « malle-poste » est mis en place sur
des bateaux empruntant le canal. Comme pour les diligences, les bateaux sont
tirés par des chevaux sur les chemins de halage. La durée du voyage est de
quatre jours de Toulouse à Sète.
Le canal du Midi est depuis 1996
classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
CARTE DU CANAL DU MIDI
Les neuf éclusses de Fonséranes
C’est l’ouvrage
majeur du Canal du Midi, au pied de Béziers. Il comporte huit bassins de forme
ovoïde (spécifique au Canal du Midi), neuf portes, qui permettent de franchir
une dénivellation de 21,50 m, sur une longueur de plus de 300 m. La majesté du
lieu, la prouesse technique que cela représentait en matière de génie civil,
saisissent aujourd’hui encore les visiteurs du site. Des bâtiments
traditionnels comme le Coche d’eau, les écuries, la maison de l’éclusier y
subsistent encore… Cet ensemble fait des écluses de Fonseranes le 3e site
touristique le plus visité en Languedoc-Roussillon, après le Pont du Gard et la
Cité de Carcassonne.
Dans cette vidéo vous pouvez voir comment elles
fonctionnent.
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